Une Coupe du Monde au goût amer
A moins de deux mois de la Coupe du Monde de Football, seuls 48 % des brésiliens y sont favorables contre 52% en février dernier, selon l’institut de sondage Datafolha.
Les Brésiliens voient de moins en moins les bénéfices qu’ils pourraient tirer de cette Coupe, malgré une augmentation du budget initial (7 milliards de dollars) d’environ 10 milliards de dollars. La colère gronde au sein de la classe moyenne, en témoignent le « mouvement du vinaigre » et les nombreuses protestations sur les réseaux sociaux demandant « des hôpitaux et des écoles aux normes FIFA ».
Le Brésil semble ne pas avoir saisi l’opportunité de cette Coupe pour développer les infrastructures telles que les routes et les aéroports et pour par exemple éduquer une nouvelle génération à l’anglais. Certains stades ne sont pas encore prêts, dont celui de Sao Paulo qui accueillera le match d’ouverture de la Coupe et d’autres ont coûté une fortune alors qu’ils ne serviront que pour l’évènement. La FIFA s’inquiète. Les brésiliens, qui voient leur quotidien bousculé depuis plusieurs années maintenant, préfèrent en rire. « Quelque chose ne fonctionne pas ? Comme les distributeurs de banque ? C’est la préparation à la Coupe c’est normal », s’en amuse Cristina.
Contrairement à d’autres pays qui ont accueilli un évènement mondial tel qu’une Coupe du Monde ou des Jeux Olympiques (ce qui sera le cas de Rio en 2016), le Brésil n’a pas bénéficier d’un boom économique. « Cette Coupe c’est du n’importe quoi depuis le début, rien est fait dans la transparence. Nous avons l’impression que tout s’est décidé entre l’Etat Brésilien et la FIFA dans notre dos. », dénonce Renato. Le scénario grec des Jeux Olympiques de 2004, qui avait coûté environ 20 milliards de dollars et avait contribué à l’augmentation de la dette extérieure de la Grèce de 2 à 3% semble se profiler à l’horizon.
La présidente Dilma Roussef, quant à elle, rassure au mieux sa population en lui promettant que la Coupe sera «the cup of cups » et que tout sera prêt dans les temps. Avec les élections présidentielles en octobre prochain, l’enjeu est de taille, l’actuelle présidente ne peut pas se permettre un échec.
Reste à parier, que dès le 12 juin prochain, la fièvre du football va s’emparer de tous les brésiliens, qui assisteront majoritairement aux matches devant leur télévision vu le prix élevé des billets, et de tous les touristes venus profiter des installations flambants neuves. La Coupe sera un succès aux yeux du monde. « Ce sera une belle Coupe du monde, mais ce ne sera pas la Coupe du monde du peuple brésilien, parce que le peuple n’aura pas les moyens d’acheter les billets. Les classes supérieures iront aux matchs, verront des beaux stades modernes…Mais c’est le peuple qui va payer l’addition. », conclu le député Romário de Souza Faria, ancien footballeur champion du monde 1994 avec la Seleçao.
Article publié par My Little Brasil, le 14 mai 2014
Les Brésiliens voient de moins en moins les bénéfices qu’ils pourraient tirer de cette Coupe, malgré une augmentation du budget initial (7 milliards de dollars) d’environ 10 milliards de dollars. La colère gronde au sein de la classe moyenne, en témoignent le « mouvement du vinaigre » et les nombreuses protestations sur les réseaux sociaux demandant « des hôpitaux et des écoles aux normes FIFA ».
Le Brésil semble ne pas avoir saisi l’opportunité de cette Coupe pour développer les infrastructures telles que les routes et les aéroports et pour par exemple éduquer une nouvelle génération à l’anglais. Certains stades ne sont pas encore prêts, dont celui de Sao Paulo qui accueillera le match d’ouverture de la Coupe et d’autres ont coûté une fortune alors qu’ils ne serviront que pour l’évènement. La FIFA s’inquiète. Les brésiliens, qui voient leur quotidien bousculé depuis plusieurs années maintenant, préfèrent en rire. « Quelque chose ne fonctionne pas ? Comme les distributeurs de banque ? C’est la préparation à la Coupe c’est normal », s’en amuse Cristina.
Contrairement à d’autres pays qui ont accueilli un évènement mondial tel qu’une Coupe du Monde ou des Jeux Olympiques (ce qui sera le cas de Rio en 2016), le Brésil n’a pas bénéficier d’un boom économique. « Cette Coupe c’est du n’importe quoi depuis le début, rien est fait dans la transparence. Nous avons l’impression que tout s’est décidé entre l’Etat Brésilien et la FIFA dans notre dos. », dénonce Renato. Le scénario grec des Jeux Olympiques de 2004, qui avait coûté environ 20 milliards de dollars et avait contribué à l’augmentation de la dette extérieure de la Grèce de 2 à 3% semble se profiler à l’horizon.
La présidente Dilma Roussef, quant à elle, rassure au mieux sa population en lui promettant que la Coupe sera «the cup of cups » et que tout sera prêt dans les temps. Avec les élections présidentielles en octobre prochain, l’enjeu est de taille, l’actuelle présidente ne peut pas se permettre un échec.
Reste à parier, que dès le 12 juin prochain, la fièvre du football va s’emparer de tous les brésiliens, qui assisteront majoritairement aux matches devant leur télévision vu le prix élevé des billets, et de tous les touristes venus profiter des installations flambants neuves. La Coupe sera un succès aux yeux du monde. « Ce sera une belle Coupe du monde, mais ce ne sera pas la Coupe du monde du peuple brésilien, parce que le peuple n’aura pas les moyens d’acheter les billets. Les classes supérieures iront aux matchs, verront des beaux stades modernes…Mais c’est le peuple qui va payer l’addition. », conclu le député Romário de Souza Faria, ancien footballeur champion du monde 1994 avec la Seleçao.
Article publié par My Little Brasil, le 14 mai 2014